Lorsque j'ai reçu ma Craftine box d'avril (je sais, ça commence à dater mais ne me parlez surtout pas de me mettre la pression), dédiée au chambray et aux motifs géométriques, j'ai aussitôt pensé à un chemisier. Non pas la chemisette d'été dont le patron était offert mais, compte tenu de la quantité de tissu, une vraie, à manches longues.

J'ai compulsé ma pile de magazines de couture et ai jeté mon dévolu sur le seul Patrones que je possède et qui date de 2012.

Voici le résultat.

 Avec ce qu'il restait, ma Puce s'est retrouvée en un rien de temps avec un petit bustier Citronille qu'elle a porté une bonne partie de l'été avec son nouveau short fétiche : un ancien Jean roboté après avoir été usé jusqu'à la corde par ses 2 frères.

Beau premier week-end d'automne !

Ce tissu, porté traditionnellement en Afrique, fait fureur depuis quelques années sur les podiums et dans nos boutiques. Un petit article explique l'origine et la fabrication de cette matière d'exception issue de Hollande, contrairement à ce qu'on pourrait croire. J'ai bien sûr succombé à son éclat et sa tenue.

Le motif de ce coupon se suffisait en lui-même. Il fallait donc opter pour un vêtement simple qui le mettrait en valeur. Je me suis laissée guider par les jolis rangées de poissons.

2 rectangles et quelques plis plats répartis au centre et de part et d'autre ont formé une petite jupe toute simple.

 Gros plan sur le zip.

Vous trouvez qu'on a dû mal à le distinguer ? Et bien c'est le but...

Afin de ne pas perdre un cm² de cette précieuse matière, je l'ai unie à quelques chutes de Jean et gabardine issues de pantalons usés qui, chez nous, constituent une source de recyclage quasi inépuisable. Un grand cabas est né de cette union.

Je l'a doublé et enrichi de poches. Bien pratique pour mes vacances qui, hélas, sont à présent derrière moi (photos prise avant bronzage !).

Moi, la spécialiste du tissu bradé, des bonnes affaires, la recycleuse, l'économe, l'anti-marketing, je suis également capable de succomber à des concepts consistant à acheter une boite dont vous ignorez totalement le contenu avant de ne l'avoir reçue. On se retrouve donc avec des tissus que l'on aurait jamais achetés et un patron à télécharger. Pour février, il y avait une très belle gabardine de viscose sable un peu stretch et une magnifique popeline de style scandinave. Le patron était un peignoir. Le genre de chose que je ne mets jamais et puis pas question de cacher de si belles matières. Pour la 1ere pièce, j'ai choisi un pantacourt bien large.

 Mais attention, seuls 135 cm sont à ma disposition. Il a fallut donc être parcimonieuse sur un pantalon large, censé être gourmand. Le tout avec une taille 40./42 J'ai trouvé mon bonheur sur un vieux Ottobre : le Greta du 5/2009

Je me suis permise le luxe d'ajouter des poches dos et des passants. Pas de poches devant. De toutes façons, avec ce qu'il restait de chutes, il fallait oublier.

Le tissu scandinave me plaisait tant que je n'ai pas voulu tout utiliser pour cette jupe. Je l'ai donc associé à une popeline légérement strech grise de mon stock.

Patron de la jupe : Tendance couture n° 1

 Ici portée avec une tunique faite en 2009, devenue trop étriquée, que j'ai recyclée (modèle 13 du livre 5 des JCA).

 Comme je voulais garder ce beau tissu à portée de vue au quotidien, y compris l'hiver quand la jupe serait au placard, je l'ai intégré dans 2 coussins qui ont trouvé leur place.

 Les côtés sont au crochet, au point étoile. Le dos est identique. Ca m'a fait donc la bagatelle de 8 côtés à crocheter avec 7 pelotes de coton safran.

Au final, je pense avoir bien amorti ma Craftine box. Je me suis prise au jeu du choix des modèles avec des matières imposées. C'est pourquoi j'ai réitéré en avril...

J'avais dans mon stock quelques pelotes d'une jolie laine Phildar, très douce, couleur safran. J'avais réalisé il y a quelques années un petit boléro bleu que j'aime bien mettre entre 2 saisons, le  Boléro Bergère de France. 

J'ai décidé de réitérer. Pour varier les plaisirs, j'ai choisi un point alvéolé tout simple qui fait son petit effet.

Mais une fois cousu et essayé, je me suis retrouvée dans quelque chose de complétement étriqué alors que j'avais pris exactement les mêmes dimensions que le précédent. Il faut croire que le fil, le point, où je ne sais quoi, ne convenaient pas au modèle. Ma mignonne passant par là m'a demandé si elle pouvait l'essayer... et l'a aussitôt adopté. 

 Depuis, elle ne le quitte plus.

 Mademoiselle fait la tête.

 Cherchez l'intru sur les 3 précédentes photos.

 Sauvée par le gong.

Je vous souhaite une bonne semaine.

Comme de coutume, avril fait des siennes en alternant journées estivales et journées hivernales. Le petit cardigan que je me suis tricoté cet hiver grâce au Chouette kit d'automne a toujours est toujours d'actualité.

Mais qu'est-ce que c'est que cette tête ? C'est la tête de quelqun qui se prend le vent en pleine figure le temps que sa photographe oeuvre.

La douceur de ce fil est incomparable comme je l'évoquais dans un précédent post. J'aurais bien aimé en avoir quelques pelotes de plus pour une écharpe.

Pour cette petite tunique, je suis allée chercher dans mes patrons japonais archivés : tunique B du livre 64 des JCA, avec beaucoup moins d'ampleur et en jersey broderie anglaise, genre rideaux de cuisine rétro.

Bon dimanche !!

Me revoici après cette lonnnnngue pause. 

Et une fois de plus, c'est de recyclage de vêtements que j'ai envie de parler.

Au début des années 2000, j'osais porter ce genre de chose :

 Mon mannequin a mis beaucoup de mauvaise volonté et je n'ai pas insisté pour la fermeture.

L'hiver, j'arborais ce genre de top qu'on appelait pas encore bling-bling. Il a déjà fait l'objet d'un précédent recyclage.

J'ai d'abord transformé la robe en jupe. Les pinces sous poitrine et creux du dos sont devenues les pinces de taille. Mais celà restait très indécent (cachez-moi donc ce popotin que je ne saurais voir !). Du tissu extensible a été ajouté sur le côté et le top a été tranché en bandes patiemment cousues. Voici le résultat :

 Je n'ai pas pris le dos en photo mais c'est pareil.

Tandis que j'épinglais les bandes à même le mannequin, Monsieur, pas toujours au fait de mes réalisations, a dit "Oh, c'est joli, on dirait du Desigual !". Je devrais prendre ça pour une validation mais je préférerais votre avis objectif.

Lorsque j'ai commencé ce blog, en 2008, les tags fleurissaient gaiement sur la toile et je trouvais que c'était un bon moyen pour les bloggeuses ayant les mêmes centres d'intérêt de se connaitre.

La semaine dernière, c'est Tica qui m'a taguée sur le joli thème de la laine. 

1 – Quelle est ta laine préférée et pourquoi?

Le mot laine est pour moi un terme générique qui signifie "tout fil que se tricote". Je suis plus que jamais sensible à la souffrance animale et je trouve contre-nature de fabriquer des espèces qui ne peuvent vivre que par et pour l'homme. Aussi, je me tourne le plus souvent vers la fibre végétale et synthètique. D'autant diront que cela n'est pas très écologique, il faudra alors me prouver par A + B que l'élevage est un modèle d'écologie. Mais il m'arrive encore de me laisser tenter par ce genre de petite merveille (30% de mérino, c'est pas beaucoup !)

Il y a de cela bien longtemps déjà, Madame Tricot proposait un "Crochet along" du gilet Chantal de Drop Garnstudio.

Voici ce que cela devait donner :

Enthousiasmée par l'idée, j'ai répondu "présente" et ai choisi ce coton mélangé BELLE couleur vert mousse.

Toutes les participantes ont rendu leur copie 3 mois plus tard. Toutes sauf une : Cécile Petite Vitesse.

Lentement, très lentement, je voyais peu à peu apparaitre un résultat moyen : un gilet mou dans un vert mousse pas si facile à porter. L'envie de le laisser tomber m'a guêtée tout au long de la réalisation. A la fin, perdu pour perdu, j'ai pensé à la teinture Ideal. Le risque est gros après les heures d'effort demandées. Mais je me lance. 

J'obtiens une couleur plus passe-partout mais un gilet raide. Un petit bain d'assouplissant a arrangé ça et mon mannequin de couture me fut d'un grand secours pour bloquer et obtenir l'exacte forme de ma morphologie : avec un flacon d'ancien lave-vitre rempli d'eau, j'ai humidifié pour façonner le gilet car n'oublions pas qu'il n'était pas fait pour être boutonné jusqu'en bas.

Voilà un gilet, qui se voulait printanier au départ, et que je n'aurai pas de mal à porter en toute saison au bureau où il fait plus chaud l'hiver que l'été. 

Voici ENFIN mon gilet Chantal, Madame Tricot !

Au début de l'été, mes 2 géants se retrouvant avec des pantalons qui leur arrivent aux chevilles, j'ai joué des ciseaux pour une transformation en bermudas. Voilà qui me fournissait une belle matière première pour une séquence recyclage.

C'est Mademoiselle qui en a bénéficié pour sa rentrée :

Elastique réglable à l'arrière, petit volant et passants pour une ceinture qui finit le tout.

Je n'avais pas envie de me débarasser de ce petit haut de bonne qualité en taille 5 ans.

En coupant les manches, la couture des épaules et en insérant quelques bandes de biais, on lui donne une nouvelle vie.

Et voici une tenue pour la rentrée au CM1.

Le cartable, lui, a été réparé et renforcé. Je caresse l'espoir qu'il dure jusqu'à la fin du primaire afin d'investir dans un sac pour le collège : de ceux qui sont, parait-il, garantis à vie.

Quant à mon grand, il n'a pas rechigné lorsque je lui ai proposé une trousse en Jean (faite en 5 mn) pour son entrée à la fac.

L'été, hors de question de se prendre la tête. Alors quand je couds, il faut vraiment que ce soit de la détente. Mon objectif à court terme étant de vider la moitié de mon armoire à tissus, je me suis mise en tête de prendre chaque coupon l'un après l'autre et de leur jeter un sort. 

I) La jupe à pois

 Ce coupon d'un mètre se suffit à lui-même. Je l'avais commandé à Indigotex voilà de nombreuses années.

Un mètre de large commandé, c'est pas énorme pour moi. Heureusement, la coupe était généreuse. J'ai donc fait du surmesure avec mon mannequin de couture.

Une doublure, une fermeture invisible et un biais assorti pour unir le tout. Les raccords n'ont pas été alignés faute de quantité de tissu. Quatre pinces (2 petites devant et 2 plus importantes derrières) se sont imposées naturellement.

II) La jupe chocolat et son petit top ficelle

 Un reste de tissu s'ennuyait depuis des années.

2 rectangles pliés et cousus sur le côté, un élastique et c'est tout.

Ce petit haut n'est autre qu'une tunique réalisée il y a 7 ans, devenue trop étroite. L'air de rien, j'ai eu du mal à la transformer mais je suis très satisfaite d'avoir pu recycler l'une de mes créations.

III) La jupe Libellule

Là, j'avoue, c'est un achat récent. Un mètre seulement d'un tissu genre nid d'abeille. Toujours le tissu qui fait tout le boulot. Il comportait une bande de libellules sur chaque bordure. Je l'ai coupé en 2 dans la largeur, puis dans la longueur. J'ai fait de ces 4 rectangles des quadrilatères que j'ai assemblés et je comptais ajouter un gros grain élastique. Mais à l'essayage, il y avait un effet mongolfière fort déplaisant. J'ai donc creusé les coutures jusqu'à mi-hauteur afin d'obtenir une base plus seyante.

Ce sera tout je pense pour ma garde robe d'été cette année !